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Rouge et poils de tapis de bain

6 février 2012

Comme d’habitude la mode féminine de ce début 2012 donne lieu à des scandales pour les yeux.

Les soldes ne sont pas encore finies, donc les habits sont encore neufs ou peu portés. Les couleurs accordées à celles du dernier magasine publié. Et les styles encore déjantés. Heureusement, à la fin de la semaine, tout devrait se calmer, jusqu’à cet été.

En deux jours, j’ai successivement vu adapté le tapis de bain en cape, manteau, et à l’instant en guêtre, et en bonnet. Quel créateur en mal d’inspiration, un jour, se réveillant suite à une soirée trop arrosée dans sa salle de bain, s’est-il dit : «oh oui, quelle bonne idée, habillons les gens avec ce tapis» sur lequel il avait passé la nuit ? Il y a déjà des restes malheureusement conservés des années 70 qui témoignent d’essais en la matière, pourquoi s’évertuer à recommencer ?
Schéma rouge et noir

La plus jolie était cette jeune femme, coupe afro, rouge à lèvre assorti à sa courte cape rouge (l’objet incriminé), et grande jupe noire. Résultat plutôt saisissant et plutôt intéressant. Cela mérite même un schéma [1] ! Look sympa. Mais ça reste un tapis de bain.

Un peu plus tard dans la journée. Cette fois l’objet incriminé est sombre. Le tapis de bain est passé par la case volcan, il est d’un noir profond. Mis à part les quelques reflets indiquant la synthéticité du matériau. C’est pratique, on ne doit pas y voir les tâches. Ce sera probablement le pire exemple.

Les deux derniers exemples sont côte à côte, et finissent de me convaincre qu’il y en a partout : montées séparément dans la rame elles se mettent côte à côte, pour l’une ce sont les guêtres, pour l’autre le bonnet. Quoi qu’il en soit, je n’étais pas mécontent que mon trajet soit terminé.

Ajout :
Ce week-end, j’ai vu encore pire. Et également trouvé le nom savant de ce style de tapis tellement efficaces pour retenir poussières et autres acariens.
Ces tapis semblent s’appeler  flokati. Tout lien aux flocages réalisés avec notre grande amie à tous, l’amiante évidement, me semblerait fortuit. Purement fortuit. Si ce n’est l’aspect immonde, sa présence fréquente dans les métros, les cancers de la plèvres que causeront toutes ces matières étranges, etc. Ah non, pour les flokati, ce sont des cancers de la plèbe. Mais je devrais vérifier qu’il n’y en a pas chez les grand couturiers pour m’assurer que ce calembour vaseux est justifié.

Venons en au pire du pire, vu ce weekend. En faisant mes courses. Blonde décolorée. Quinquagénaire, ou bien quadragénaire ma conservée. Un chariot à course vinyl, reproduisant en grand la couverture d’un magasine de mode quelconque. Les guêtres et le manteau en tapis de bain. Mais quel tapis de bain ! Guêtres et manteau parfaitement assortis. Sur une base noire, elle avait du faire un ravage dans un élevage de caniche pour fourbir le tout d’une couche de peluches longiformes de quelques centimètres de long, d’un gris sale qui avait pourtant l’air très travaillé. Au secours. Urticaire. Entre le fou rire et la crise d’urticaire, je me suis demandé lequel des deux m’achèverait le plus tôt…

tapis flokati, wikimedia comons

 Ajout supplémentaire :
Encore un autre exemple, cette fois vaguement capté par un cellule d’appareil photographique. Exactement la même matière que la dame au cadie et aux guêtres, mais cette fois en mode « veste courte à manche longues. Même base noire avec filament gris. Et cette fois, Photo !

From → Métro & cie., Paris

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